La continuité d’une génération en éveil.

Le verdict est tombé : Assalé Tiémoko et Vincent Toh Bi n’ont pas été validés par le Conseil constitutionnel pour la course présidentielle de 2025.
Pourtant, rien n’efface la cohérence de notre choix éditorial. Si nous les avons distingués parmi les « héritiers sans couronne », c’est parce qu’ils incarnent déjà une autre manière d’habiter le politique : le courage de la critique, l’exigence de la transparence, la proximité avec les préoccupations populaires. Député ou administrateur, figures libres ou voix indépendantes, ils ont installé dans le débat national des postures et des réflexes qui dépassent la conjoncture électorale.
Leur absence de la compétition présidentielle n’amoindrit pas leur rôle : elle souligne au contraire l’émergence d’une génération politique en éveil, qui bouscule les codes, interroge les pratiques établies et ouvre de nouvelles perspectives de gouvernance. Ces profils ne sont pas de simples aspirants au pouvoir, mais des précurseurs : ils annoncent ce que la politique ivoirienne peut devenir lorsqu’elle se met à l’écoute des citoyens.
Ainsi, leur non-validation ne marque pas une fin, mais un point de bascule. Ils demeurent, au-delà des échéances électorales, les symboles d’une transition politique où l’audace, l’intégrité et la responsabilité citoyenne tracent déjà les contours d’un futur ivoirien en construction. Leur influence est moins une candidature qu’une référence : celle d’une génération qui, même sans couronne, continue d’éveiller les consciences et de redessiner l’horizon démocratique du pays.